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rance s’était relâchée en proportion de cette détente.

Maintenant il se fatiguait facilement. Il ne pouvait plus faire une série de vingt reprises coup sur coup, en avalanche, se battant d’un son de gong à l’autre, recouvrant ses forces en touchant terre, acculé aux cordes et y acculant l’adversaire, et reprenant toute sa vigueur en cette vingtième et dernière reprise, où, devant toute la salle debout et hurlante, lui-même se précipitait, frappait, esquivait, faisait pleuvoir une grêle de coups et en encaissait lui-même une averse, cependant que son cœur refoulait fidèlement le sang dans ses artères et le pompait dans ses veines. Celles-ci, alors gonflées pendant l’effort, se rétrécissaient toujours ensuite, mais jamais tout à fait : chaque fois, de façon imperceptible, elles demeuraient un peu plus grosses.