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La première partie de l’assaut fut toute à l’honneur de Sandel, qui souleva l’enthousiasme du public par la rapidité de ses attaques en tourbillon. Il écrasa King d’une avalanche de coups, que l’autre encaissa sans sourciller, sans frapper une seule fois, se contentant de se couvrir, de parer, de se baisser ou de se coller en corps à corps pour esquiver les horions. De temps à autre, il faisait des feintes, secouait la tête quand un coup portait de tout son poids, et n’accomplissait que des mouvements lourds, sans élans ni bonds, sans perdre un atome de force : sa discrétion d’homme mûr l’avertissait qu’il fallait laisser mousser cette jeunesse avant de rendre coup pour coup.