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Tom King, renversé en arrière dans son coin et respirant avec peine, se sentait désappointé. Si l’assaut avait été arrêté, l’arbitre eût nécessairement rendu la sentence en sa faveur, et l’enjeu lui serait revenu. À la différence de Sandel, il se battait non pas pour la gloire, mais pour trente livres sterling. Et maintenant Sandel allait recouvrer ses forces pendant la minute de repos.

La jeunesse sait se faire servir. À l’esprit de King revint ce dicton, entendu pour la première fois le soir où il avait battu Stowsher Bill. C’étaient les propres termes du rupin qui lui avait apporté une consommation et tapé sur l’épaule après l’assaut. « La jeunesse sait se faire servir ! » Le rupin avait raison et, en cette lointaine soirée, lui-même représentait la Jeunesse.