naufrage. Mais non ! Jean-Marie rattrape la voile, la reficelle. Bravo !
Pendant deux heures, nous courons sur l’Oyapok déchaîné, glacés de froid, d’espoir, de peur, de joie ! On arrive ! Ces lumières, là-bas, c’est Demonty. Demonty, la première ville du Brésil.
— C’est beau ! C’est beau ! disions-nous tous ensemble.
Il fait nuit noire. Nous avons plié la voile. Nous allons maintenant à la pagaie, évitant tout bruit de choc dans l’eau.
Une éclaircie dans les palétuviers.
Quelques maisons…
(Ceux qui n’ont pas entendu Dieudonné prononcer à cette minute ces deux mots : quelques maisons, n’entendront jamais tomber du haut de lèvres humaines la condamnation du désert !)
Strong aborde. Nos pieds touchent terre. Silencieusement, sans mot d’ordre,