Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/145

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way ! Le tramway surtout nous bouleversa. On riait. Et il marchait, vous savez, le tramway ! Il marchait vite ; c’était épatant !

— Eh ! l’Autre, lève-toi, regarde !

— C’est Paris ? demande-t-il.

— Des toits, des hommes, un tramway, des bicyclettes !

Il fait « Ah ! » et repose sa tête sur son sac puant le poisson séché.

— Courage ! il va falloir te tenir sur tes pieds. Essaye !

Nous préparons nos besaces et la sienne.

Un havre aux rives boisées. Le canoé l’aborde. Un appontement de bois.

Nous sommes à Vigia !

Un vieux douanier nous crie :

— Hep ! Hep !

Il parle français et nous demande de le suivre. Est-ce que nous avons l’air de posséder des biens ? On se regarde.

Les habitants s’arrêtent et nous contemplent avec beaucoup de curiosité.