Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

population est en fête. C’est le dimanche du carnaval. De fenêtre à fenêtre, à travers la rue, les gens se lancent des serpentins. Les autos passent, remplies de fêtards qui s’envoient des confetti ; les jeunes hommes aspergent les femmes de parfum. Elles répondent à coups de petites boules en celluloïd. Place de la République, les globes électriques blanchissent les visages. Des voitures où hommes et femmes pincent de la guitare tournent autour de la place ; cela fait un jovial carrousel.

Nous sommes couverts de confetti. Nous avons faim ; nous regardons les restaurants, les pâtisseries. Des badauds, des masques nous empêchent d’avancer. Alors, nous écoutons les orchestres du Grand Hôtel et du café da Paz. L’Autre est héroïque. Il reste dans la fête, comme s’il était venu spécialement pour elle ! On le soutient. Nous avançons. Une rue, deux rues. Nous demandons dix fois. Enfin, voilà l’impasse et le numéro.