— C’est peut-être l’habitude au Brésil, dit Jean-Marie.
Nous divaguons toute la nuit.
Au matin, Jean-Marie et Paul Vial sont appelés à la Centrale. Je ne les ai plus revus. On leur a fait prendre le Casipoor.
— Le Casipoor ?
— Un bateau brésilien qui, tous les mois, va de Belem à l’Oyapok. On les a ramenés à la Guyane. J’avais deviné cela, le soir même, dans ma cage. Moi ! je ne prendrai pas le Casipoor, m’étais-je dit, je me pendrai.
…Je ne cessais pas, évidemment, d’écouter Dieudonné, mais je dois dire que ce fut tout de suite avec un léger petit froid dans les oreilles…
— Le lendemain, 16 juin, on ouvrit ma cellule. On me dit de prendre mon chapeau, de rattacher mes souliers. On m’emmena.
On m’emmena me promener.
Nous quittons la prison. Le gardien