Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/206

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j’aurais certainement eu faim ! La liberté nourrit peut-être ?

Je reviens dans Rio Branco. Alors, je vois des cinémas avec leur façade en folie. De mon temps, les hommes, les femmes, les enfants seuls se déguisaient. Les maisons se travestissent, maintenant ? Que les places devaient coûter cher dans de si belles maisons ! Soudain l’on m’arrête.

— Comment ? On vous arrête encore ?

— Attendez ! Ce ne sont pas des investigadores, mais des jeunes filles qui quêtent pour la Croix-Rouge. Je n’ai pas l’habitude d’être arrêté par de si jolies mains ! L’une épingle un trèfle à mon revers. Non seulement je suis libre, mais j’ai l’air d’un homme libre, puisque de vraies jeunes filles n’ont plus peur de moi !

Et les haut-parleurs ? Ce sont des instruments…

— Je sais, je sais.