Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/45

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riez pu voir un forçat se diriger du côté du canal Laussat… C’était moi.

Cet endroit n’a pas changé. Il est encore le repaire de la capitale du crime. Je n’y allais jamais.

Peut-être la police aurait-elle compris si elle m’avait vu là.

Je regardai. Personne ne me suivait. Je traversai le pont en bois pourri. J’étais dans l’antre.

Je me rendais chez un Chinois. On me l’avait signalé comme un bon intermédiaire. Sa cahute était un bouge. On y jouait, on y fumait, on y aimait. Moi je venais pour m’évader.

Je pousse la porte. Aussitôt, un chien jappe, les quinquets à huile s’éteignent, des ombres disparaissent. Une jeune Chinoise, ma foi assez jolie, s’avance vers moi. Je dis le mot de passe. La fille appelle le patron. Les quinquets se rallument, les ombres reviennent, le jeu reprend. Et une espèce de drôle de petit magot apparaît : c’était mon homme.