Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/57

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lai. Ah ! qu’il eut peur ! Mais il me vit. En silence, tous deux, nous marchâmes encore une heure et demie, le dos presque tout le temps courbé. Et nous vîmes la Crique Fouillée.

Brinot, Menœil, Venet étaient là. On se blottit. Il ne manquait que Deverrer.

— S’il ne vient pas, dit Brinot, on aura cinq cents francs de moins, tout est perdu.

— J’ai de quoi combler le vide, dis-je. Et l’on resta sans parler. Chaque fois qu’une pirogue passait, nous rentrions dans la brousse, puis nous en ressortions quand elle était au loin.

Deverrer arriva, les pieds en sang.

Cinq heures.

Cinq heures et demie : « Tu vois Acoupa, toi ? » Six heures : « Ah ! le sale nègre ! S’il nous laisse là, les chasseurs d’hommes vont nous découvrir. » Rien non plus à six heures et demie. « Pourvu qu’il ne nous ait pas vendus ? Ou le Chinois, peut-être ? »