de femmes, de ces petits portraits glacés qui accompagnent les paquets de cigarettes d’Algérie.
Celui-ci, répugnant, dont on ne sait plus si la barbe ronge la peau ou la peau ronge la barbe, a collé, au-dessus de son lit, un portrait de Gaby Deslys. Le montrant, il dit :
— Ça vaut bien mieux que de se regarder dans la glace.
Ce n’est pas trop sale dans leurs petites maisons.
Le pasteur avait des brochures à la main.
— De quoi qu’ça parle, vos petits carnets, monsieur le pasteur ?
— De bonnes et vraies choses. Que la vie n’est pas tout et que l’on peut être très heureux après.
— Alors, donnez-m’en un !
Il ne nous restait qu’une maison à visiter.
Quelque chose, tête recouverte d’un voile blanc, mains retournées et posées sur les genoux, était sur un lit dans la position d’un homme assis.
C’était le lépreux légendaire à la cagoule.
— C’est un Arabe ? demande le pasteur.
— Oh ! non ! fait une voix angélique qui sort de derrière le voile, je suis de Lille.
La photographie d’une femme élégante était posée sur sa table.
— Eh ! bien ! ça va mieux ?
Ses doigts étaient comme des cierges qui ont coulé.
— Lève ton voile un peu, mon ami, que je regarde.