Ce sont eux qui devaient disparaître.
De fait, plusieurs réformes, d’abord, furent acquises :
Les fers, la nuit, furent supprimés ;
Les cachots noirs, où les forçats devenaient aveugles, furent supprimés ;
Le camp Charvein, où les « punis » travaillaient nus dans des conditions inhumaines, fut supprimé ;
Le régime des peines encourues pour fautes commises au bagne fut abaissé ;
La nourriture fut « surveillée ».
L’essentiel restait à faire :
Continuerait-on de jeter les condamnés primaires à temps, pêle-mêle, parmi les pires déchets sociaux ?
Continuerait-on de condamner les forçats ayant terminé leur peine à mourir de faim sur le sol de la Guyane ? (Doublage.)
Le Parlement vient de répondre non.
Le 15 décembre 1931, la Chambre des députés adopta une proposition de loi de M. Maurice Sibille, rapportée par Maurice Drouot, proposition modifiant « les conditions d’exécution de la peine des travaux forcés ».
Cette nouvelle loi décide :
1o De donner à la cour d’Assises le pouvoir de dispenser de la transportation le condamné non relégable qui subira en France une peine de réclusion aggravée ;
2o D’abroger l’obligation à la résidence temporaire (doublage) ou perpétuelle.