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CHEZ LES FOUS

tout le monde trouverait cela édifiant : lamas, bouddhistes, musulmans, catholiques et, à Jérusalem, les juifs devant le mur des lamentations, en font bien davantage à l’heure de la prière !

— Regardez, c’est beau, c’est grand dans son mystère, disait le savant.

Cinq minutes après, comme exorcisé, le jardinier reprenait tranquillement sa bêche.

Voici les ateliers. Parmi scies mécaniques, rabots, instruments tranchants, onze ouvriers s’évertuent : dix fous — dix délirants — et un chef normal.

— Cherchez l’homme normal, demande le docteur.

Je ne l’ai pas trouvé.

Ces temps derniers, l’électricien est tombé malade. Un fou l’a remplacé pendant deux semaines. Il aurait pu tout faire sauter. Il n’a même rien abîmé.

Mais levez les yeux, lecteurs, je vous en prie, levez les yeux avec moi. Sur le toit d’une bâtisse à trois étages, travaille un couvreur. Ce couvreur ne vient pas de Toulouse, il est de Braqueville. C’est un fou.