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Page:Londres - Chez les fous, 1925.djvu/144

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CHEZ LES FOUS

ternée suisse, Mme Verming, me joue à tout instant sur la tête la Marche funèbre de Chopin.

— Madame, j’ai bien l’honneur…

Je me suis levé, Mme Amélie Parqueret s’agriffe à mon bras.

— Et je demande d’être séparée à table de Mme Zémandel, dont je ne puis supporter l’odeur physique délétère, le nez en clarinette, le corsage épinard, et la poitrine désormais vide.

J’ai pu retirer mon bras, elle m’a saisi au poignet.

— Et j’offre ! Et j’offre une prime de trois cent vingt ducats à l’homme qui s’en ira là-bas, au cimetière, sur la tombe de feu Parqueret, mon époux, et pendant une nuit entière, alors que hululeront les chouettes lui fera, à la lueur d’une lanterne sourde, de terrifiantes grimaces au fond de sa juste tombe.



J’ai pu m’enfuir de l’autre côté du jardin. La féroce veuve, accoudée à sa fenêtre, me fait des