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CHEZ LES FOUS

Quatre, plus deux, plus lui, Philippe, cela faisait sept fous dans le local.

Les ouvriers préparaient les coussins, Philippe les peignait.

C’était il y a un an.

Aujourd’hui ils sont quatorze et Philippe paye des impôts.

— Pour rire ! dis-je.

Philippe ouvrit son tiroir-caisse et me montra le reçu du percepteur.

— Même dans une maison de fous, on ne lui échappe plus !

Dans le fond de l’atelier on voit un piano, et sur le couvercle de l’instrument un violon repose. C’est le violon de Philippe et l’ouvrier, Richard, accompagne au piano. Ce concert n’a pas lieu aux heures de récréation, mais lorsque le démon de la musique les pousse. Alors Philippe et Richard se lèvent et vont à leur instrument et l’atelier, tombé dans l’extase, travaille en cadence.

— Ah ! soupire un charmant insensé, si seulement nous avions de petites ouvrières !

Pourquoi Philippe devint-il fabricant ?

Il me l’explique :