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CHEZ LES FOUS

tre c’est ici chez moi pisque j’ai épousé le fils. » Je lui ai donné un coup de hache sur la tête, pas plus que ça.

Souriant, il reprend sa promenade.

— Et vous, Péchard ? Dites-nous clairement, mais clairement, n’est-ce pas, pourquoi vous avez tué votre femme ?

— Clairement, monsieur le docteur, je l’ai tuée à cause de la côte droite.

— Qu’avait-elle, la côte droite de votre femme ?

— Elle était à gauche. Alors, vous comprenez, c’était une insulte à la divinité. La côte droite à gauche ! Non ! Alors, monsieur le docteur, alors, où irait-on ?

Julien a tué sa femme et son enfant.

La mère allaitait. Julien revient de l’usine. Ce tableau maternel le frappe de terreur. Il va à la cuisine, il saisit le grand couteau et, d’un seul coup, transperce le cou de l’enfant et le sein de la mère.

— J’entre, n’est-ce pas ? L’enfant dévorait sa mère ! Elle en souriait de douleur, la pauvre femme. Ah ! j’ai fait vite pour la délivrer. Et il n’était que temps, vous savez ! Sans moi !…