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Page:Londres - Chez les fous, 1925.djvu/234

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CHEZ LES FOUS

un monsieur confortablement décoré s’arrêta devant moi et me cria d’une voix forte :

— Vous attendez quelqu’un ?

— Non, Monsieur, fis-je avec confusion.

— Mais que faites-vous là ?

— On m’attend.

— Qui vous attend ?

— Mon cousin germain, Monsieur.

Vous comprenez que je lui disais là un gros mensonge. Enfin je pense que mes parents me pardonneront d’avoir introduit ce fou dans la famille.

— Où est-il votre cousin germain ?

— C’est bien ce que je voudrais savoir, fis-je.

Et je dis le nom de l’interné.

— Il est dangereux, fit M. Psychiatre. Il délire depuis huit jours, je ne laisserai personne l’approcher.

— Depuis huit jours ! dis-je toujours timidement. Il m’a pourtant écrit cette longue lettre très sage avant-hier.

— Ah ! il vous a écrit encore !

M. Psychiatre ayant ordonné que l’on me mît dans la rue, partit à pas furieux dans son royaume secret — et cela sans m’avoir dit au revoir !