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CHEZ LES FOUS

Pourquoi ne l’a-t-il pas ?

Parce que les maladies mentales, jusqu’en l’an 1923, n’étaient pas considérées dignes de faire partie des études médicales.

L’étudiant en médecine passait sa thèse sans avoir suivi un seul cours sur les maladies mentales. C’était facultatif.

Il n’existait donc que les spécialistes. En province, les spécialistes sont dans les asiles. Amener un psychopathe à l’hôpital eût été aussi peu indiqué que d’y conduire une vache atteinte de fièvre aphteuse. Allez voir le vétérinaire, se fût écrié le médecin. On porte le malade à l’asile. La trappe se referme !



La loi de 1838, en déclarant le psychiatre infaillible et tout-puissant, permet les internements arbitraires et en facilite les tentatives.

Un parent obtient d’un médecin — par ignorance du médecin ou complicité — un certificat d’internement. On conduit la victime à l’asile. Le docteur de l’asile s’aperçoit le lendemain de la