— Assez ! dit la sœur surveillante.
— Respect à moi ! fille de rien ! Respect à mes galons donnés par Benoît XV !
— Assez ! Assez !…
La sœur de garde a la figure angélique. Une malade la désigne du doigt et crie : « Enfin ! Enfin ! »
— Ah ! fait la sœur. Vous allez pouvoir m’humilier à votre aise, voici ma Mère Supérieure, M. le docteur et un autre monsieur… Humiliez-moi…
La « malade » est une furie. Elle danse autour de la sœur.
— Trois hommes ! Il lui en faut trois par jour. Elle les fait venir par le toit, et là-bas, dans ce coin, elle les dévore. Moi, je n’en ai pas un, même pas celui que m’a donné la loi. Trois chaque jour !
— Et les nuits ? fait la Sœur.
— … Et quatre chaque nuit, voilà son compte. Humiliez-vous… Humiliez-vous…
— Maintenant que vous m’avez humiliée, soyez plus calme.
La furie décampe en se troussant.
Il y a la camisole. Il y a aussi la ceinture. Fixée