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CHEZ LES FOUS

En résumé, je tombais bien.

Et l’on ouvrit les portes du toril.

Un premier troupeau se rua. C’étaient les dames aux dents longues. En voulant passer trop vite et toutes à la fois, ces affamées obstruaient la porte. Des cris entremêlés et dont le registre parcourait au moins trois octaves, s’élevaient de cet amas. La salle s’emplit. Une petite vieille grimpa sur la longue table et courut dans les assiettes qui, en tombant sur le dallage, protestaient d’une voix de fer battu.

— Attendez ! que je vous attrape, hurlait la sœur.

On ne pouvait plus parler que sur le timbre haut.

— Combien sont-elles ?

— Soixante.

Elles ramassaient les assiettes et s’en servaient comme de cymbales, comme de coiffures. D’autres les prenaient pour des bains de pieds. Floc ! une assiette vient de s’aplatir contre le mur.

— Et si l’on fixait les assiettes, ma sœur ?

— Elles avaleraient le clou, monsieur.

Des surveillantes chassent devant elles cinq ou