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Page:Londres - Chez les fous, 1925.djvu/96

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CHEZ LES FOUS

Et comme si son ennemi venait de lui apparaître, elle s’écrie :

— Arrière les fluides !

Elle s’approche de moi et murmure :

— Ils sont venus s’installer chez moi le 26 juillet.

— Qui donc, Madame ?

— Les fluides électriques. Alors, je suis sortie pour acheter un bifteck, car j’étais seule, mon mari était à la gare ; et l’électricité me cria :

- Coupe-toi le poignet, coupe-toi le poignet !  

J’ai pris un petit couteau, j’ai coupé.

— Laisse saigner ! Laisse saigner ! » criait l’électricité.

Après, un aigle avec son gros bec me renversa sous le tramway. Cet aigle faisait du spiritisme et de l’avion. Alors mon mari me dit :

— Il paraît que c’est pour mettre ton nom sur le journal. 

Oh ! j’ai bisqué, j’ai bisqué. Alors, l’électricité et la radiogueraphie ont transformé mon mari en diable. Il avait de petites cornes sur la tête grandes comme ça. (Elle montre son petit doigt) et par derrière une très jolie petite queue bien frisée. Moi