Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



Ce dimanche soir, les joyeux traînaient leurs pauvres guêtres dans le repaire de Moha-Ou-Hammoun.

Il faisait déjà noir.

Où iraient-ils ? Au Café de France ? À l’Épicerie Moderne ? Au Café-Hôtel ? ou à la Taverne Arabe ? Ces magnifiques établissements de planches et de luxe tenaient les quatre coins de la place européenne. Les gars étaient longs à se décider. On aurait pu croire qu’ils avaient à choisir entre Neuilly et Vincennes.

Au Café-Hôtel, il y avait bal musette.

Je vins contre le carreau. Cinq joyeux avaient fait comme moi et regardaient la fête du dehors. Une femme jeune, une femme de France, en corsage rouge dansait.

— D’où que ça peut bien sortir, ce numéro-là ? disaient les gars.

— On va boire un coup ? demandai-je à mes compagnons du carreau.

— Qu’est-ce que vous êtes ? Vous êtes Grec ?