Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/141

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bères, ce qui ne vaudrait pas mieux pour notre santé.



Nous montons vers Tasfilalet.

Il est midi. Partis à huit heures du matin, nous commençons à chercher le bordj. Nous ne voyons rien. Plus de moutons et plus de manteaux bleus. Tout à l’heure, nous nous sommes trouvés devant deux pistes. Au loin, dominant, un Moghazeni regardait. De ces deux pistes, l’une paraissait fréquentée, l’autre abandonnée. Nous avions cru l’indication suffisante. De plus, le guetteur nous eût avertis par un cri si nous avions pris la mauvaise. Il est cependant une heure moins le quart. Et ce n’était qu’à quarante-huit kilomètres de Kénifra ! À l’horizon, soudain, deux fantômes blancs ! Nous leur faisons de grands signes. Ils présentent immédiatement la main à plat. Cela veut dire : « Ne tirez pas, je ne tirerai pas. » En vitesse, je leur présente les deux mains, je regrette même à ce moment qu’elles ne soient pas plus larges. Je leur crie : « Trick, Tasfilalet, meziane ? » Je savais la phrase depuis peu de temps ; vous pensez si je m’en