Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/181

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— J’étais journaliste, mon commandant.

— Aux Indes, peut-être ?

— Pas aux Indes, à la Vœlkische Zeitung.

— Quel était votre emploi au journal ?

— Second rédacteur diplomatique.

L’homme se tourna de mon côté. J’avais noté quelques mots. Cela lui avait suffi.

— Je comprends, me dit-il que vous devez être de la presse. Puis-je vous demander, comme confrère, dans le cas où vous connaîtriez le nom de la dame dont il fut question, de ne pas imprimer ce nom ? C’est ici une affaire entre hommes.

— Êtes-vous marié ? fait le commandant.

Heile répondit non, mais avec un amer sourire qui disait : « Se marie-t-on dans mon métier ? »

— Alors, en 1919, vous étiez à la Vœlkische Zeitung, vous n’étiez pas aux Indes ?

— Mais… non…

— Vous n’étiez pas aux Indes avec Monsieur votre père qui fut fusillé par les Anglais ?

— Je… Je dois être victime d’une ressemblance !

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