— Garde à vous !
L’homme se fige.
Le sergent appelle un tirailleur.
— Toi voir « pénitencier » ?
— Oui sargent.
— Si lui bouger, toi tirer.
Le tirailleur monte la garde à cinq pas.
Le supplice n’est pas limité. Il dure une heure, deux heures. Parfois moins… c’est qu’alors, l’homme a bougé…
Une enquête suit la mort. Le chef de détachement répond : Le détenu a voulu s’évader.
C’était en Algérie, dans un détachement de Douéra. Cinq détenus sont commandés de corvée. Ils partent, accompagnés d’un tirailleur.
— Bonne affaire ! pensent deux des hommes. Un tirailleur pour cinq ! On va s’esbigner.
Choisissant leur moment, les deux hommes s’évadent.
Le tirailleur se retourne, compte sa corvée. Il ne voit plus que trois clients.
Il voit aussi sa faute, et qu’il a mal rempli sa mission, et qu’il sera puni, et qu’on ne le