Page:Londres - Dante n’avait rien vu.djvu/39

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Nous attendions, d’ailleurs, le cœur très calme, une petite plaque échappée au désastre et clouée au-dessus de « UFFET-HOTE », nous criant, au nom d’une compagnie d’assurances : Confiance.

Alors, on vit poindre à l’horizon, un âne, un Arabe et deux des femmes de l’Arabe. Ils n’allaient pas vite, mais nous avions le temps.

— Dar-Bel-Hamrit ? demandâmes-nous, dès qu’ils furent à notre portée.

L’homme comprit que nous cherchions le train. Il montra la direction de Petitjean, là-bas, à seize kilomètres.

— Non ! faisions-nous, pointant notre index vers le sol : Dar-Bel-Hamrit ?

L’homme ouvrit la main comme une fathma, les femmes gloussèrent et l’âne réfléchit.

— Donne une second coup de trompe, vieux compagnon chauffeur.

C’était la bonne idée. Deux gendarmes surgirent. Si, comme on le prétend, les gens gros sont braves, c’étaient deux braves gendarmes, l’un étant gros pour deux. Celui-ci s’avançait, telles ces oies des réclames pour pâtés de foie, le ventre râclant la terre.

C’était bien Dar-Bel-Hamrit. Mais Dar-Bel-