Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/113

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— J’ai honte, faim et soif, qu’il répond. Donne vingt francs ou je te ressuscite !

D’autres payent pour se faire enterrer ; moi, j’ai donné vingt francs pour mourir en hurlant.

Pirate trouvait des arguments de diplomate pour nous empêcher de chercher asile ailleurs. Il avait déjà tout engagé, tâté le pêcheur, préparé les voies de la liberté. C’est ainsi qu’il s’exprimait. Il nous apportait des preuves innombrables et incontrôlables de sa bonne foi, de « son dévouement jusqu’à terre ». Jambe de Laine confirmait tout.

— Jambe de Laine, demandait Pirate, est-il pas vrai qu’hier j’ai crié devant un surveillant : « Ah ! Dieudonné ! le malheureux ! crever comme ça ! »

— C’est vrai, disait Jambe de Laine.

— Est-ce pas vrai que je me suis déjà mis en rapport avec le plus habile pêcheur des mers de Guyane, et qu’il s’appelle Célestat ?