déjà devant l’église. Mes narines se pincent, tellement j’ai peur. Mais la chasse est commencée, et nous sommes forcés. J’arrive place des Palmistes. À droite, l’hôpital, quelques lumières ; à gauche, la poste, un blanc en sort. Je ne prends pas le temps de saluer l’hôtel du gouvernement. Je me ratatine. Des urubus se couchent, des crapeaux-buffles beuglent. Silence. Obscurité. Mélancolie. La brousse ! Cayenne est traversée !
À huit heures du soir, Nice arrive au rendez-vous. Il sort de chez Strong. Il n’y a trouvé que sa femme. Son mari est dehors et nous attend depuis deux jours. La femme avait conduit Nice au rendez-vous. Et maintenant, nous suivons Nice.
Deux heures de marche. Une crique. Strong est là, assis sur son fusil, fumant sa pipe. Il rit.
— Vous avoir, payé, moi veni ! Moi pas voleur !
Mais, l’autre soir, qu’il nous explique, il