Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est le Brésil, camarades !

Quand je réfléchis, maintenant, je me demande ce que nous trouvions de beau à ce cap Orange. Il était aussi lugubre que le reste. Mais ça, c’est après coup. C’est de l’émotion raisonnée, La nôtre ne l’était pas. Ah ! cet instant ! Je vois danser, entre les arbres du cap Orange, le double des créatures qui m’attendent en France. Je le vois !

Jean-Marie est fou comme moi : sur le cap Orange, il aperçoit sa Bretagne, lui. Il dit : « Ma Doué ! » comme je vous le dis et sur son visage il vient comme un sourire d’extase. L’Autre, je n’ai jamais bien su son nom, parle d’une petite amie qu’il a, rue des Trois-Frères, à Montmartre, qu’il avait, tout au moins ! Nice et le Calabrais, eux, retournent du coup à leur origine ; ils baragouinent l’italien.

Quant à Strong, il fume sa pipe.

— Ventez ! Ventez ! sainte Cécile ! Ventez ! mouché Diable !