Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/233

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ment désirait remettre une peine appliquée quinze années auparavant, par erreur.

Cela posé, je priai le consul d’appeler Dieudonné. Dieudonné entra. Je lui dis que notre hôte refusait de lui délivrer un passeport.

« Ah ! » fit-il.

Et sa figure se figea.

J’ajoutai qu’il nous proposait une combinaison. Quand Dieudonné eut écouté l’offre :

« J’accepte, dit-il ; je n’ai jamais fui la justice française, je suis prêt à tout ce que vous voudrez. »

Il était préférable de ne pas traiter à chaud ; j’emmenai mon évadé.

Pourquoi les autorités françaises du Brésil avaient-elles changé d’avis ? À cause du bruit que cette affaire faisait à Rio. Les préfets de police des divers États continuaient d’expédier à Dieudonné des lettres amicales et protectrices, et les journaux, prenant acte du geste du Petit Parisien de ramener Dieu-