Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/62

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Nous sommes accroupis dans la vase, le cœur envasé aussi.

La crique devient obscure. Une pirogue se dessine sur la mer. Elle avance lentement, quoique nos désirs la tirent… très lentement, prudemment.

Je me dresse. Je fais un signe. J’ai reconnu Acoupa.

La pirogue se précipite, mais voilà qu’elle est suivie d’une autre, une autre plus petite. Et c’est le Chinois qui la monte !

Je puis dire que, sur le moment, nous nous mîmes à les adorer, ces deux hommes-là !

Ceux qui ont des souliers se déchaussent, et nous embarquons.

Le Chinois saute dans la pirogue avec nous. Il allume sa lanterne. Maintenant, avant tout, il s’agit de payer. Nous sortons chacun nos cinq cents francs. Brinot, qui n’avait rien préparé, est forcé de les retirer de son plan (porte-monnaie intime en forme de cylindre et en fer-blanc). Chacun compte et