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LA CHINE EN FOLIE

pantalons ? On s’y fera peut-être, à la longue, mais tout de suite ça nous échauffe pas ! C’est pourquoi on vient chez les Coréennes, c’est plus humain, ça a des robes, c’est moins cher et c’est bien élevé !

— Et c’est moins paysan, dit le Toulonnais.

— Et moi, ça m’ plaît, pasque ça a pas les cheveux gras !

— Où qu’ c’est la Corée ? On y a passé dans notre voyage ?

— C’est, dit Jumeau, où qu’ ça doit être. C’est mieux qu’ la Chine, c’est tout c’ que j’ sais. Hé ! l’ tenancier ! dis qu’elles approchent tes p’tites frisées qui ont des robes.

Le Chinois siffla. Les filles pauvres s’avancèrent.

— Viens près d’ Jumeau, toi qu’es la mieux, cria Jumeau. Bois dans son verre. Donne-lui ta patte. Comment qu’ ça va ? Et tes parents qui t’ont mis là, comment qu’ils vont ? Où qu’ c’est ta Corée ? C’est y en montant ou en descendant ? Vois-tu, c’ qui m’ choque, c’est que le pognon que j’ vais t’ donner, tu en r’ fil’ras au vieux Chinois. Pourquoi qu’ c’est pas un Coréen, ton marchand d’ filles ? T’es jaune, mais t’es apétissante, et toi, au moins, pas de pantalon ! On s’y reconnaît ! Qué dommage que tu puisses pas m’ parler ! Hé !