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LA CHINE EN FOLIE

étrangers en terre chinoise, mais personnellement il reconnaît, tout comme M. Pou, qu’à certaines époques, cela peut présenter des avantages indiscutables. Sa maison faisait face à la caserne des marsouins. Ainsi, avait-il pensé, si ça « barde » je serai paré.

Gnafron se pencha à mon oreille et me confia :

— Vous savez, celui-là, c’est un filou.

Je serrai mon portefeuille et j’entrai.

Dans une chambre aux tentures sombres, M. le président du Conseil était vêtu de noir. Il avait le sourcil noir et l’œil noir. La renommée lui accordait aussi l’âme noire. De plus, ses traits étaient défaits comme s’il sortait d’une messe noire.

— Ne pourrait-il pas tirer un peu les rideaux, M. Pou ? C’est l’autre qui est atteint d’ophtalmie et c’est lui qui fait l’obscurité ?

— Avec celui-ci, fit mon éminent interprète, inutile de prendre ses gants. On peut y aller « en bourrant ». Que voulez-vous lui dire ?

— Dites-lui que tout Pékin trouve, respectueusement, que ses vacances se prolongent un peu trop.

La question est traduite. Il nous regarde d’un méchant œil et répond :

— C’est que j’ai des rhumatismes.