Page:Londres - La Chine en folie, 1925.djvu/180

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

183
LA CHINE EN FOLIE

— Alors demandez-lui comment vont ses rhumatismes.

— Pas plus vite que les événements !

Bien ! C’est un homme rond. Tranchons dans le vif.

— On dit, communément, que Votre Excellence attend le résultat de la prochaine guerre civile pour savoir si elle rentrera à Pékin ou si elle partira encore plus loin.

— Je vais adoucir la formule, fit M. Pou. Il ne faut tout de même pas trop froisser le lotus. Vous partirez un jour et moi je demeurerai. Je vais lui demander ceci : Votre Excellence rentrera-t-elle à Pékin avant ou après l’issue du combat entre Tsang-Tso-lin et Wou-Pé-Fou ?

— J’y rentrerai avant quinze jours, car alors Tsang-Tso-lin aura battu Wou-Pé-Fou. Et le pays respirera. L’homme néfaste du centre, ce rejeton d’infâme femelle sera enfin mis hors d’état de nuire.

Ce fils dont M. le président insultait ainsi la mère n’était autre que Wou-Pé-Fou. Wou-Pé-Fou, voici quatre-vingt douze jours, avait dit à Liang-Che-Ji, bouddha de la richesse : « Bouddha et président, tu vas déguerpir ou je t’étrangle ! »