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LA CHINE EN FOLIE

saignaient périodiquement les Arméniens qui ne valent pas mieux, Jean-Pierre attrapa un gracieux typhus — pour le punir de se mêler de ce qui ne le regardait pas.

« Allez donc voir à Damas ce que fait l’émir Fayçal. » Il alla à Damas alors qu’on n’y allait pas. Trois longues nuits, le club arabe discuta pour savoir ce qui, politiquement, vaudrait le mieux, ou laisser ressortir le correspondant, ou, le lendemain, plaindre à grands cris l’infidèle qui s’était allé jeter de lui-même sur le poignard d’un fanatique.

Une crapule nommée Hussein venait d’être bombardée roi du Hedjaz et cela pour le seul plaisir de la généreuse Angleterre, Jean-Pierre partit à Djeddah, afin de contempler ce roi de la Mecque.

Mais les Anglais sentirent Jean-Pierre sur la mer Rouge. Et, si tout le monde ne le sait pas déjà, que chacun l’apprenne ici : il est bien préférable pour un correspondant en voyage de curiosité de rencontrer sur son chemin une tribu de scorpions que deux gentlemen de la police anglaise.

À quelque temps de là, alors que sous le prétexte d’étudier le problème égyptien, Jean-Pierre était au Caire, se chauffant dignement les côtes au soleil de février, l’Eastern Telegraph Co, qui