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LA CHINE EN FOLIE

— Eh bien ! c’est l’empereur.

— Et le président de la République ?

— C’est le président de la République.

— Mais l’empereur sait-il, alors, qu’il n’est plus entièrement empereur ?

— Non !

— Mais, qui lui donne de l’argent ?

— La République.

— Alors, il sait qu’il y a une République ?

— Mais non ! il croit que c’est une institution comme le ministère des Finances, par exemple.

— Mais quels sont leurs rapports ? Qu’échangent-ils ?…

— Ils échangent des cadeaux.

— Bon ! Mais quels sont, respectivement, leur rôle ; l’empereur, que fait-il ?

— Il élève des canards.

— Et le président de la République ?

— Il les mange.

— Nachbaur, mon vieux, vous savez que je ne suis pas venu en Chine pour rigoler.

— En voilà encore un qui n’est pas venu en Chine pour rigoler. Vous êtes peut-être, ici, vous aussi, pour découvrir le citoyen chinois ? Si vous ne voulez pas rigoler, c’est votre droit, mais laissez-moi rire. Depuis plus d’un mois, vous êtes là,