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Page:Londres - La Chine en folie, 1925.djvu/174

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LA CHINE EN FOLIE

— C’est rare !

Le maréchal Tuang-Si-Joui, étant un admirateur désintéressé des paysages japonais, les Japonais lui avaient prêté un joli petit hôtel muré, sur leur concession. Autour des murs de cet hôtel, ils avaient établi un stade où, nuit et jour, leurs policiers s’entraînaient en vue de la prochaine Olympiade…

Deux domestiques nous attendaient. Ils marchaient devant nous, mais à reculons et ils nous faisaient des révérences si mécaniques, que l’on eût juré que chacun de leurs plongeons halait tour à tour l’interprète et le reporter.

On fut introduit dans une salle toute nue.

Contemplant cette nudité, je dis à M. Pou :

— Peut-être vos illustres compatriotes craignent-ils que les visiteurs emportent des souvenirs, un ivoire, par exemple, ou une table laquée ?

Mais M. le maréchal parut. Son humeur était rose et sa robe bleue pastel.

Je me lançai immédiatement dans une remarquable série d’exercices physiques. J’y allai du torse, du cou et des jambes.

— Ai-je assez salué ? monsieur Pou.

— Cela va ! fit-il.