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LA CHINE EN FOLIE

son magot. Il fallait pourtant que la horde se payât. Le toukiun, par un ordre du jour, lui avait donné vingt-quatre heures franches de liberté pour cela. Les ravageurs envahirent les maisons, se saisirent des enfants et, par les fenêtres, les repassèrent aux copains, en bas, dans la rue, qui les recevaient sur la pointe de la baïonnette. Ainsi sortit la galette.

Ce n’est pas de la chronique du temps de Marco-Polo, c’est de l’histoire contemporaine.

La Chine a perdu la tête. Par compensation, elle a deux cerveaux : Pékin au nord, Canton au sud.

Dans le Sud, un homme qui s’appelait Sut-Yat-Sen s’est assis carrément, un jour, dans un fauteuil de bois noir, au-dessus de quoi était écrit : « Présidence de la République ». Il était président de la République du Sud comme moi je suis en ce moment propriétaire de l’Hôtel de Pékin, parce que j’y occupe la chambre 518.

Sur cinq provinces, trois ne lui obéissaient pas