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LA CHINE EN FOLIE

est pas à un régime près. Au nom de la République, il fait alors tomber les têtes, comme il faisait hier au nom de l’Empire, et avant-hier au nom de Mandrin. Il s’y connaît. C’est son métier ! Grâce à lui le calme renaît. Il est nommé général.

Alors, il appelle les chefs de brigands ses amis, et les nomme d’office capitaines dans l’armée régulière. La Chine, suivant sa norme, entrait dans une période de décomposition. L’heure de Tsang avait sonné. Il se proclame vice-roi de Mandchourie, se fait maréchal et s’adjuge le sceau des neuf lions.

Le film maintenant se précipite.

Une autre guerre — en 1914, dit-on — occupa le monde et donna naissance aux Bolcheviks. Bref, ces temps-ci, les Bolcheviks envahissaient la Mongolie. Tsang en ressentit durement l’injure. Il se tourne vers Pékin. Il exige trente millions de dollars pour chasser Lénine de Mongolie. Pékin s’incline. Tsang empoche. Il va se mettre à la tête de ses armées. Cependant il ne peut partir qu’un jour faste, il consultera les sorts, la tortue et l’Achillée. Les sorts n’ayant pas répondu (qu’il dit), il n’alla pas en Mongolie.

Mais… il constitue un gouvernement : commissariat des Affaires étrangères, des Finances, de l’Intérieur, de l’Instruction publique (il ne sait pas