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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

frais, pas souriant, bien sûr ! Elle ne vendait pas sa grâce !

— Ils sont bien difficiles, me dit le voisin, en parlant des déserteurs.

— C’est assez mon avis, monsieur, répondis-je, autant pour le satisfaire que pour venger l’affront fait à ma compatriote.

Ayant constaté qu’elle avait cessé de faire le vide, la Galline s’avança.

Deux hommes se levèrent. L’un, plus audacieux, prit la main de la Franchucha. — Pardon ! fit l’autre, pardon ! j’étais là avant vous.

— Alors viens, dit-elle, c’est à toi.

L’audacieux réoccupa sa chaise.

Tirons le rideau. Attendons.

J’avais gagné quatre places !

J’ai connu les camps anglais, pendant la guerre. En octobre 1915, à Mytilène, je fus témoin des prévenances militaires à l’égard des troupes évacuées des Dardanelles ! J’ai vu travailler M. Robert au cours de la dernière campagne de Syrie. Du moins, les candidats étaient en uniforme. Et puis c’était pour la Patrie !

Là c’est pour cinq pesos.

Le premier lisait la Prensa. Il était plongé dans une grande dépêche de Londres, au sujet de la grève des mineurs. Le second lisait El Diario. Le