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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

courant d’une résolution, aussi je te l’écris. Je te quitte. Des obligations me font un devoir de rompre avec ma vie passée. Adieu. Je souhaite que tu deviennes bien raisonnable et bien intelligente.

« Je te remercie des gentillesses que tu as eues pour moi pendant deux ans. Je t’embrasse une dernière fois… »

Alors la femme sanglote. Puis, elle va boire. Plus elle boit, plus elle pleure. Et plus elle pleure, plus elle boit. Elle crie qu’elle est une malheureuse, qu’on a abusé d’elle, qu’elle lui a tout donné, qu’elle se privait de manger pour qu’il eût davantage.

— C’est un bonheur, lui dit-on. Maintenant, tout ce que tu gagneras sera pour toi !

Mais cette pensée la jette dans une désolation encore plus profonde.

Et cette fois aussi, c’est tout ce qu’elle pense.