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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Franchuchas !

Polaks !

Les Franchuchas forment l’aristocratie : cinq pesos.

Les Polaks le tiers-état : deux pesos.


La traite des blanches, la véritable, la chose que le terme évoque à l’imagination populaire, ce sont les hommes polaks qui la pratiquent.

Ils travaillent dans la misère, mais dans la misère qui n’a pas encore trouvé l’occasion de se salir.

De jeunes filles, sans transition, ils font des filles.

Organisés à l’allemande, c’est-à-dire avec méthode, ils abattent un ouvrage formidable.

Ils ne travaillent que dans la Juive.

Jadis on donnait aux prisonniers du pain et de l’eau.

Le pain et l’eau sont rares dans ces villages que maintenant vous connaissez.

Ce sont les prisons d’Israël.

Qui ne veut sortir de sa prison ?

Qui regarde la figure de celui qui brise vos fers ?

La situation est tellement celle-là que, lorsqu’un homme polonais a porté son choix sur une Juive, il appelle cela la « prendre en protection ».

Ils n’ont pas besoin de sergents recruteurs, battant du tambour et promettant la lune !