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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

Il reprit :

— Avant tout — excusez-moi — comment avez-vous su que j’étais ici ?

— Simplement. J’ai passé ma matinée d’hier à la Préfecture de police. Entre nous, il est très gentil le préfet.

— Puisse-t-il l’être longtemps !

— On m’a promené dans beaucoup de bureaux. J’arrive chez M. Roberto Vimez, quatrième étage, chef de la police internationale, chargé de la traite des blanches. Vous le connaissez ?

— Il doit me connaître.

— Un beau cadre ornait son mur. Il contenait des photographies. On lisait sur le cadre : Dangereux évadés de la Guyane Française. Je m’approchai.

— Faites attention à mon chauffeur.

Baissant la voix :

— Vous étiez au milieu, à la place d’honneur. Mais hier je ne vous connaissais pas. Votre nom seul me frappa. Je me souvins alors d’histoires assez merveilleuses que l’on m’avait contées à votre sujet, là-haut ! (De Buenos-Aires la Guyane est en haut !) Panama ! Votre hôpital modèle ! Vos galons de commandant mexicain ! Celui-ci, me dis-je, me répondra peut-être.

De la Préfecture je sautai chez le libraire. Je lui