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Page:Londres - Le chemin de Buenos-Aires, 1927.djvu/72

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LE CHEMIN DE BUENOS-AIRES

paraissait contente. Comprends-tu combien c’est beau ! répétais-je. Je lui en mis plein les oreilles.

Le lendemain elle recommença. La voilà partie sur un train-train de trente shellings par jour. Puis de quarante bientôt. Un jour c’est cinquante. Je lui achetai un petit costume gris. Je la changeai de quartier. Moi j’étais toujours en casquette et le cou nu.

Le nouveau quartier était meilleur : soixante, soixante-dix shellings. À ce moment seulement je m’offris mon premier chapeau et des faux cols. Je fus obligé de prendre une cravate toute faite. Je n’en avais jamais porté. Je ne savais pas faire le nœud.

Alors l’Amérique du Sud…

— Messieurs, dis-je aux quatre chevaliers de mon groupe, nous continuerons cette belle histoire à table. Il est huit heures et demie. Nous avons déjà bu cinq cubanos. Maintenant il faut manger… Allons ! Passez donc ! l’honneur à vous !