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MARSEILLE, PORTE DU SUD


lièrement, plusieurs fois l’an, ils vont rendre visite à tous, dans leur quartier : à Alger, à Tunis, à Suez, à Djibouti, à Zanzibar, à la Réunion, à Colombo, à Java, à Sydney, à Nouméa, à Papeete. Et, quand ils les quittent, le soir après le dîner, courant vers le bateau, ils leur crient : « À bientôt ! »

Songez à l’embarras de la police dans le cas où l’un de ces hommes mourrait dans la rue sans pièce d’identité et un jour qu’il serait en civil. On regarderait le chapeau : il a été acheté à Alexandrie ; la chemise ? elle vient de Mytilène ; le pardessus ? il est de Riga ; le vêtement ? œuvre d’un tailleur de Constantinople… Les chaussures, elles, seraient de Yokohama. L’enquête n’en finirait plus !

Ils vivent dans de jolies petites cellules appelées cabines, mais ils ne sont