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Page:Londres - Marseille porte du Sud, 1927.djvu/136

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MARSEILLE, PORTE DU SUD


Il est un généralissime des contrebandiers de l’opium. Tous ceux qui ont voyagé aux pays de la drogue l’ont entendu nommer. On ne sait pas son nom, mais on l’appelle le Père.

Les ports de Changaï, de Hong-Kong, de Saïgon, travaillent pour le Père. Riche plus que toute la police de Marseille et des environs, les coups de main de l’adversaire ne le gênent pas. Les boules de pain, les aigles empaillés, les béquilles qu’on lui vole, cela n’est rien, c’est la part du feu. C’est un Chinois. Il est peut-être bien l’homme le plus mystérieux de Marseille. J’ai longtemps cherché le moyen d’approcher le Père.