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Page:Londres - Marseille porte du Sud, 1927.djvu/177

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MARSEILLE, PORTE DU SUD


ces maisons-là peuvent chercher dans le quartier avec leur lanterne ? En tout cas, c’est décoratif. Aux murs des comptoirs, les étagères à liqueurs rappellent le buffet d’un orgue dont on aurait peint les tuyaux. L’orgue de l’ivresse.

Il y a une rue principale et de chaque côté des tentacules. Quelles odeurs ! Ô mon odorat ! J’ai amené un chimiste, un jour, jusqu’ici, un chimiste des plus savants. Je l’avais d’abord mis au milieu de la rue principale. Il n’y put demeurer. Les vestales de tous les lampions venaient lui voler son chapeau, sa canne, son mouchoir. On le tirait par les quatres membres. On me l’eût écartelé. Je le transportai dans une impasse plus discrète. Là, je le suppliai de prendre son temps, de renifler en conscience et de me dire de quoi