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PÊCHEURS DE PERLES

Ainsi apprîmes-nous que les perles avaient un état civil.

Leur vue avait transporté ces pêcheurs. Les très jeunes, les malingres, les sourds, tous discutaient avec animation. Seul un aveugle, faisant encore partie de l’équipage, demeurait indifférent dans un coin. Le nakuda choisit une perle et la lui porta. L’aveugle la roula sous ses doigts, son visage s’éclaira, et, d’un geste stupéfiant dont je n’ose comprendre la signification, il la passa sur chacune de ses paupières.

Et il la rendit sans prononcer un mot.