Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/184

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les membres rompus. En effet, il se rendait dans le golfe, mais non à Bahrein ; seulement à Bassorah en touchant au large de Doubai et de Bushire. Il ne voulait pas de nous. Nous voulions de lui. L’agent terrestre de la Hansa, la compagnie du cargo, soutenait notre cause ; nous mangerions du potage aux confitures, et même, nous coucherions avec les moutons si le règlement l’exigeait. Nous étions prêts au pire.

— Je les prends, finit par dire le bouledogue, mais jusqu’au large de Doubai seulement.

— Que feront-ils à ce large, demandait le bon agent ?

— Accepté ! fis-je. À ce soir. Serrons-nous la main.

Nous redescendîmes dans la ville des diables. M. l’agent consulaire de France ayant eu des bontés à notre égard, nous allâmes lui faire part de notre bonheur :

— C’est fait. Le vieux est séduit. Nous partons pour Doubai.

— Impossible.

— Il nous y conduit.

— D’abord, le bateau ne va pas à Doubai, mais au large. Les pirates enverront leur barque