Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/190

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Deuxième lettre :

« Au nom du Dieu puissant et miséricordieux,

« D’Aden, le 1er safar 1349,
à Doubai.

« À Sa Seigneurie, monsieur l’honoré, le grand, le respecté, le généreux, le valeureux (parfum de louange sur lui), le frère, le chéri, le cheikh Gioumah, fils de feu Maktoum le Respecté.

« Que la paix de Dieu règne et que règnent sa puissance et son éternité. Amin !

« Après le salut sur vous, et la miséricorde et la bénédiction de Dieu toujours sur vous, et le pardon des offenses que j’invoque d’en-bas, et l’honneur d’être aux ordres de Dieu, que Dieu fasse descendre sur vous la santé et la joie. Amin !

« Ensuite, nous apprenons à Votre Seigneurie que nous avons fait connaissance des deux personnes ci-dessous nommées :

« Ce sont le Cherif Ibrahim et l’Albert Londres.

« Et leur désir est de parvenir à Bahrein.

« Et ces deux personnes sont des Français très gentils, de la famille journalistique, allant aux nouvelles des perles. Et pas autre chose.

« Et mon désir est qu’arrivant par ce vapeur allemand, qui n’est pas bon pour eux, ils aillent tout de même à Bahrein.

« C’est aussi ma supplique.

« C’est pourquoi, par votre faveur, ô père de Maktoum, et sans retard, vous donnerez les ordres à l’un de vos fartafs de leur préparer un steamlanch jusqu’à Bahrein, rapidement, parce que les intéressés sont de la